Gabriëlle
Cercle
Portrait des Encombrants
La forme d'humanité attribuée aux Encombrants, affreusement banals et in-désirés, donne une lecture sensible de ces artefacts du quotidien. En lieu et place de leur destruction, les Encombrants sont visibles et lisibles. Les Cassés, les Épuisés, les Bancals, les Entassés, les Évidés, les Projetés, les Brisés, les Troués, les Invisibles, les Fragiles, les Manipulés deviennent une analogie visuelle de la part cachée de notre société, de celle qui « encombre » et qu’on ne veut pas voir, de tous ces individus laissés à la marge.
De 2012 jusqu’à 2020, je photographie les encombrants dans les rues de Paris. Garder une trace de leur existence avant qu’ils ne soient détruits motive cette démarche. L’année 2020, je donne une forme à ce corpus d’image. J’utilise un protocole suivant une méthode où chaque encombrant comme entité à part est isolé sur fond noir. Cet anthropomorphisme est amplifié par le choix du format homothétique de 4,5 x 3,5 cm (dimension obligatoire pour les photos d’identité en France). Puis chaque encombrant est classé par famille. Le projet final se compose de planches d’images numérotées (regroupement unitaire, en binôme, par groupe de 4 ou de 12 avec date de prise de vue) comme la symbolique de l'arbre généalogique.
Les Cassés
Les Bancals
Les Épuisés
Les Troués
Les Entassés